Au moment de quitter Bafoussam j’ai éprouvé le désir de relire, les quatorze ans de présence au Cameroun.
A mon arrivée à Bafoussam, une pluie abondante, impossible de quitter la gare routière, chacun cherchait de se mettre à l’abri, les vendeurs le plateau d’arachide sur la tête et d’autres denrées, en parfait équilibre, que je découvrais avec étonnement.
L’adaptation s’est faite progressivement, je n’osais pas m’aventurer dans le quartier, un ami de la communauté m’a fait rencontrer des malades à leur domicile. La simplicité, la foi, la joie des malades, m’ont toujours émerveillée. Les personnes âgées mettaient la robe du dimanche le jour de ma visite. Ils étaient heureux. Plusieurs disaient que ces simples visites étaient importantes pour eux et soutenaient leur foi.
Au moment de quitter ce pays qui m’a fait grandir dans ma foi, j’aimerais garder en mémoire les valeurs humaines qui m’ont touchée: la simplicité, la spontanéité, le souci de l’autre, la solidarité dans les moments de joie et de peine. J’ai compris que chaque continent a ses richesses et ses faiblesses, et ne peut être comparé.
Mon souhait serait que nos communautés se développent selon la culture du pays, pour répondre aux besoins. Que Marie-Thérèse de Soubiran donne à chacune de nos sœurs pleines de dynamisme et d’audace, d’aller de l’avant sans se lasser.
« N’ayez pas peur, je suis venu pour qu’ils aient la vie, en abondance » Jn 10,10
Ce mot d’une sœur de Bafoussam: » Va, où le Christ t’attend pour un nouveau départ…et tu n’oublies pas que nous t’aimons beaucoup »
Sœur Marie-Thérèse