Qui sont-ils donc ? Des savants perses établis à Babylonne, philosophes, astronomes ? A cette époque là, on a pu vérifier dans les astres la grande conjecture de Jupiter et de Saturne dans le signe zodiacal des Poissons ; elle aurait laissé des traces dans le ciel, remarquées par des astronomes de ce milieu culturel ; et l’étoile les auraient guidés vers le pays de Juda, signe de la naissance d’un nouveau Roi.
Vers le sixième siècle on a dit qu’ils étaient trois puisque l’Evangile parle de trois cadeaux, il y avait de l’or pour la royauté, l’encens pour la divinité et de la myrrhe pour l’ensevelissement. Puis au cours des siècles, la piété populaire leur donna un nom : Gaspard, le plus jeune, représentant l’Asie, Melchior le plus âgé, européen, le troisième Balthazar, l’africain. Ainsi ils représentent les pays non juifs, signifiant que Dieu se donne à toute l’humanité.
C’est vers l’an 330 que Ste. Hélène, mère de Constantin, retrouva leurs reliques et les fit transporter à Constantinople Par la suite elles furent transportées à Milan et aboutirent à la cathédrale de Cologne où l’on peut voir le reliquaire des Mages.
Le Pape François nous a laissé une méditation sur ces hommes chercheurs de Dieu, à qui j’emprunte des extraits.
« Ils cherchaient l’immédiat au-delà du visible.
– Ils partent au lever de l’étoile. Ils demandent, ils interrogent à Jérusalem.
– Ils s’informent, l’étoile ré-apparait
– Ils arrivent et trouvent l’Enfant, se prosternent, ils adorent. Par leur prostration, ils montrent qu’ils accueillent avec humilité la grandeur de Dieu qui se manifeste dans la petitesse, et de ce fait ils s’ouvrent à l’adoration de Dieu. En ouvrant leurs coffrets, ils ouvrent leur cœur.
– Avertis par un songe,de ne pas retourner vers Hérode, ils retournent par un autre chemin.
Les Mages nous provoquent à parcourir de nouvelles routes, dociles à la créativité de l’Esprit qui fait toutes choses nouvelles…
A la suite des Mages, ayons la certitude que, même dans les nuits les plus obscures, brille une étoile : c’est l’étoile du Seigneur qui vient prendre soin de notre fragilité. Mettons- nous en route vers Lui, levons la tête, suivons l’étoile que Dieu fait resplendir au-dessus de nous.
Comme des chercheurs, restons ouverts aux surprises de Dieu dans l’humilité de notre cœur. » ( Pape François )
Sr M.Clarisse