Un 27 juillet 1874, Marie Thérèse de Soubiran, (fondatrice et Supérieure Générale) chassée et exilée depuis 5 mois de la Congrégation de Marie Auxiliatrice suppliait celle qui l’avait rejetée et remplacée, de lui trouver,« un petit coin dans n’importe quelle maison de la congrégation». Cette lettre resta sans réponse : la porte lui était définitivement fermée de son vivant …Marie Thérèse poursuit son exil, elle note « Je suis précipitée dans l’abîme.
Mon Dieu seul me restait, Il me consolait dans ce flot d’amertume dans lequel mon être tout entier semblait être submergé. Il versait dans mon âme des trésors de foi, d’espérance et d’amour, que, sans
ce torrent de douleurs, je le sais, je n’eusse jamais gouté.”
Fin 1874 elle fut admise religieuse dans la Congrégation de Notre Dame de Charité où elle est décédée le 7 juin 1889.
A peine 1 an après sa mort, la Supérieure générale qui l’avait mise à la porte donnait sa démission et on retrouvait, entre autres, les papiers qui prouvaient que tous les griefs contre Marie Thérèse étaient mensongers Une demande béatification fut faite à Rome, Notre Fondatrice fut d’abord déclarée Vénérable.

          Le 27 juillet 1934, la Vénérable Servante de Dieu Marie Thérèse de Soubiran, sur ordre de la Sacrée Congrégation des Rites était exhumée, ses restes déposés dans un reliquaire et transférés dans la chapelle de la Maison-Mère de Marie Auxiliatrice. Quel accueil pour ce retour dans une place de choix ! 60 ans jour pour jour, après la supplication de 1874, Mère Marie Thérèse revenait chez elle dans sa famille religieuse, les portes se sont ouvertes.

Faire mémoire de ces deux évènements de l’histoire de notre Fondatrice, cela relève de notre relation filiale envers elle. Le témoignage qu’elle nous a laissé dans ses Ecrits Spirituels nous montrent combien sa foi profonde, fut vécue au quotidien en toute humilité et ce fut une force pour traverser les épreuves.  A tous et toutes elle nous dit :

« Confier sa vie à Dieu, c’est Lui confier les événements et leur conduite, les secrets de douleur et de joie ; c’est vivre en intimité avec Dieu qui apporte avec Lui l’infini en toute sorte de biens. ».