Nous fêtons St François d’Assise en ce début d’Octobre; l’été est fini, nous voilà en Automne et cette succession des saisons me fait penser, entre autres textes, à ce regard que seule une personne dépouillée d’elle-même, telle que François d’Assise, peut porter sur la création et communiquer avec le Créateur. Je vous partage cet extrait de » La sagesse d’un Pauvre » de Eloi Leclerc (F.M.) qui vous donnera le désir de lire ce livre peut-être, pour y découvrir une richesse spirituelle, celle de la pauvreté de ce grand saint.
« Dieu sait attendre comme seul un père infiniment bon sait… Dieu qui ne regarde pas aux apparences sait qu’avec le temps de sa miséricorde, il peut changer le cœur des hommes….
Il y a un temps pour tous les êtres, mais ce temps n’est pas le même pour tous. Le temps des choses n’est pas celui des bêtes. Et celui des bêtes n’est pas celui des humains. Et par-dessus tout, et différent de tout, il y a le temps de Dieu qui enferme tous les autres et les dépasse. Le cœur de Dieu ne bat pas au même rythme que le nôtre. Il a son mouvement propre; celui de son éternelle miséricorde qui s’étend d’âge en âge et ne vieillit jamais. Il nous est très difficile d’entrer dans ce temps divin. Et là seulement on peut trouver la paix. Qui oserait prétendre qu’il est dans le temps de Dieu ? Il faudrait pour cela avoir le cœur de Dieu.
Apprendre à vivre dans le temps de Dieu, c’est sans doute là le secret de la vraie sagesse. Dans le grand silence nocturne, les étoiles scintillent; elles brillent claires, rien ne les trouble, sans doute appartiennent-elles au temps de Dieu. Elles n’ont ni volonté, ni mouvement. Elles obéissent simplement au rythme de Dieu; c’est pourquoi rien ne peut les troubler, elles sont dans la paix de Dieu…
C’est l’image de la permanence de Dieu. »
Sooeur M.Clarisse