A l’entour de la fête de l’Assomption de la Vierge Marie, il me vient dans le coeur cette belle homélie de St Bernard, (chantre de Marie au XII ième siècle), qu’il donnait à ses moines cisterciens.
St Bernard de Clairvaux avait pour la Vierge Marie, les mêmes sentiments qu’un chevalier pour sa Dame. Marie le guide vers Jésus comme elle nous guide et nous protège si nous le lui demandons.
Ô toi, qui que tu sois,
qui te rends compte que dans ce flux du monde,
tu vas à la dérive au milieu des cyclones et des tempêtes,
plutôt que tu n’avances sur la terre ferme,
ne quittes pas des yeux cet Astre resplendissant,
si tu ne veux pas sombrer dans la tempête….
si tu es le jouet des flots de l’orgueil,
de l’ambition,
de la médisance,
ou de la jalousie;
regarde l’Etoile, appelle Marie !…
Dans les périls, dans les angoisses,
dans les situations critiques,
Pense à Marie, appelle Marie !
Qu’elle ne quitte pas ta bouche
qu’elle ne quitte pas ton cœur,
et pour obtenir l’aide de sa prière,
ne cesse pas d’imiter l’exemple de sa vie.
Si tu la suis, tu ne dévies pas;
si tu la pries, tu ne désespères pas;
Tant qu’elle te tient tu ne tombes pas;
Avec elle pour guide tu ne fatigues pas;
Avec sa faveur, tu touches au port!
(Homélie de St Bernard)
A la pointe de Kerpenhir, à la sortie du golfe du Morbihan, les marins regardent Marie qui leur présente Jésus et se confient à elle avant d’affronter les tumultes de l’océan où ils vont pêcher.
Nous avons aussi nos propres tempêtes, nous ne sommes pas à l’abri d’avoir et peut-être de succomber à des tentations d’agressivité… ou de subir celle des autres , Marie nous aide. Nous tourner vers elle, vers son humilité, sa pureté, son attitude bienveillante c’est nous laisser transformer, pacifier c’est nous abandonner entre ses mains et celles de Jésus.
[/Sr M.Clarisse/]